La voie du thé
Entre les accros du thé à la fraise tagada et les intégristes du Gong fu cha qui voient leur âme se refléter au fond de la tasse,
Entre la poussière de thé en sachet de supermarché bouillie à l'eau de vaisselle et un Dan Cong d'arbre unique récolté à l'aube par des jeunes filles vierges, infusé dans une théière de Yixing en Zhuni de l'époque Ming avec de l'eau des glaciers de l'Himalaya chauffée dans une bouilloire en argent massif…
Entre ces extrêmes, il y a peut-être un équilibre à trouver, une approche médiane, une voie du milieu… la voie du thé !
Tout en essayant de rester intègre mais pas intégriste, synthétique mais pas exhaustif, libre de tout carcan publicitaire ou mercantile, nous aborderons ici une pratique moderne du thé, inspirée du Gong fu cha ancestral chinois, sans prétendre le copier.
Pour étancher sa soif, il faut boire de l'eau,
Pour dissiper ses soucis, le vin est salutaire,
mais pour éclaircir l'esprit, le thé est sans pareil…
Lu Yu
On parlera ici de thés authentiques de Chine, du Japon et de Darjeeling et bien sûr de l'ancêtre des thés modernes, le Puerh… Ça ne veut pas dire le meilleur, ni le plus facile d'accès, mais certainement le plus « authentique ». On ne parlera pas ici de ces thés frelatés, parfumés, pomponnés, aseptisés… fades et plats qui envahissent les étals de certaines boutiques à thé et supermarchés. Rajouter des parfums artificiels à un thé, c'est comme rajouter du sirop de framboise et du poivre moulu à un grand Bordeaux pour lui donner un goût de fruits rouges et des notes poivrées… |
L'obscurantisme n'est pas
ma tasse d'athée…
Non le thé ne fait pas maigrir, ne ralentit pas le vieillissement, n'est pas nécessairement bon pour la santé (il peut même être nocif consommé en grande quantité), il ne rend pas heureux en amour, ni chanceux aux jeux et ne permet pas d'ouvrir le septième chakra… enfin pas plus que le Beaujolais nouveau ou le boudin aux pommes !
Alors, pourquoi boire du thé ? Pour ce désaltérer, pour se réveiller ? Voici probablement les pires raisons que l'on puisse invoquer : « Boire du thé, comme un bœuf assoiffé » c'est être sûr de passer à côté de l'essentiel. Dans notre société high-tech où l'on poursuit désespérément la nouveauté, pratiquer un art millénaire qui consiste à faire tremper quelques feuilles d'un arbuste dans un peu d'eau chaude a déjà quelque chose d'anachronique et demande un esprit aventureux. Boire du thé, c'est aussi renouer avec une partie de notre histoire et de notre humani-thé…
Accepter de désapprendre
ouvrir grand ses papilles
et appréhender l'inconnu…
Le thé : Ses origines, son histoire, sa culture, sa fabrication, les différents façonnages, types et grades autour du monde.
La pratique du thé : Partie didactique, pour les gens qui découvrent le thé avec un esprit curieux et prêts à sortir du discours marketing à la mode. Le matériel et les techniques mises en œuvre pour extraire la quintessence d'un thé.
Partager : partager ses connaissances, son expérience ou ses bonnes adresses, mais aussi pourquoi pas se renconTHÉ ? |