Pays producteurs de thé
Production mondiale Pour une production mondiale de 4,5 millions de tonnes environ en 2012, les principaux pays producteurs de thé sont :
NB : Ces chiffres varient sensiblement selon les sources et les années. Si les thés verts ne représentent que 10% de la production mondiale, ce sont les 3/4 de la production chinoise, la quasi-totalité de la production japonaise, et la moitié de celle du Vietnam Les deux plus grands producteurs mondiaux (Chine & Inde) consomment eux même 80% de leur production et le Japon 99% de la sienne. À l'inverse, les pays qui n'ont pas de « culture ancienne du thé » comme le Kenya, l'Argentine, le Sri Lanka… produisent essentiellement pour l'exportation. Au total, seuls 40% de la production de thé mondiale partent à l'exportation. Les prix des thés noirs de base sont ridiculement bas et varient entre 2 et 4 $ le kilo selon leur origine et leur qualité. On trouve même des thés du Mozambique frôlant le dollar au kilo ! La production et la consommation mondiales totale de thé enregistrent ces dernières années, une progression de 2 à 3% par an, qui devrait continuer dans les années à venir. Chine Berceau du thé et premier producteur mondial au coude à coude avec l'Inde quantitativement, mais loin devant qualitativement… Ce sont essentiellement dans les provinces du sud et du centre que se trouvent les plantations. Longtemps, gérées exclusivement par un bureau régional chargé de commercialiser la production. De nos jours, sociétés privées locales et acheteurs de tous pays se pressent aux portes des plantations de renom. La Chine ne propose pas, comme en Inde ou au Sri Lanka, des jardins spécifiques, mais des AOC (Appelation et Origine Controllées), type de thé correspondant à des standards de terroir, façonnage et goût. Les régions productrices bénéficient d'une pluviométrie moyenne, mais régulièrement répartie sur l'année. De plus, les plantations situées à flanc de montagne baignent dans les brumes matinales, qui participent à l'épanouissement du théier… La cueillette principale a lieu de mi-avril à mi-mai. La culture du thé est concentrée dans le sud et plus particulièrement près des côtes,, le reste du pays étant trop froid ou sec.
Production de thé chinoise : 1,35 million de tonnes |
Japon Le Japon est avec la Chine le seul pays qui est encore garder une culture (dans tous les sens du terme) du thé. D'autres pays comme le Vietnam et la Corée l'on eut pendant des siècles mais l'ont un peu oublié. Même s'il y a des théiers sauvages au Japon (dissémination naturelle ou humaine ?), leurs ADN trahissent leur origine chinoise. Pourtant dès le IXe siècle des traces écrites retracent l'épopée du thé au Japon, avec ses diverses formes, populaires et aristocratiques. On attribut au moine Eichû, d'avoir apporté de Chine en 815, des graines de théier et une méthode de fabrication correspondant au thé Eicha (feuilles passées à la vapeur, puis séchées au soleil et sur le feu, et enfin pilées au mortier). Il offrit cette boisson à l'empereur Saga qui en répandit la consommation à la cour. Pourtant il faudra attendre l'époque de Kamakura (1192-1333) pour que ce développe la culture du thé au Japon. En 1191, le moine zen Eisai rapporta de la Chine des Song des graines d'un théier, ainsi qu'un nouveau mode de fabrication, correspondant à la poudre de thé, le Matcha, encore utilisé pour le Chanoyu (cérémonie du thé). Au XIXe siècle, le thé venait presque exclusivement de Chine. La guerre de l'opium en a limité grandement l'importation en Occident. On chercha alors des solutions de secours. Le Japon devient alors l'allié providentiel et ses exportations de Sencha pour le marché américain connaissent alors un formidable boom. Au début du XXe siècle, la production annuelle arrive à 40 000 tonnes, dont 90% sont destinés à l'exportation (en second après la soie). La Première Guerre mondiale mettra un frein à ces exportations et la seconde un terme… Il y a bien eu quelques tentatives pour produire du thé noir ou Oolong pour l'Occident, mais en raison du coût de revient, le Japon n'était simplement pas compétitif. Progressivement le Japon a repris ce qu'il savait faire de mieux, des thés verts de qualité, aux caractéristiques uniques, peut-être trop uniques, puisqu'il en exporte à peine 1% dans le monde… Principaux thés verts japonais Darjeeling (Inde) Les jardins du Darjeeling, en Inde, sont coincés entre le Népal, le Bhoutan et le Tibet, et produisent des thés d'altitude à la saveur unique, profitant de la fraîcheur et de la pureté de l'air himalayen. Les premiers jardins Tukvar (devenu depuis Puttabong et North Tukvar) Steinthal et Aloobari furent créés par les Anglais en 1856. Le succès des premières productions permit rapidement de planter d'autres jardins : Dooteriah, Ging, Ambootia, Tukdah, Phoobsering entre 1859 et 1864… il en existe aujourd'hui près de 100.
Les jardins de Darjeeling ne représentent que 7% de la production de thé indienne, mais sont aussi les plus fins et rivalisent avec les meilleurs thés noirs chinois. Leur réputation n'est pas usurpée, d'ailleurs le volume annuel de thé vendu de par le monde sous l'appellation Darjeeling dépasse les 40 000 tonnes, alors que sa production avoisine les 9 000… cherchez l'erreur ;-) Il y a certes, de nombreux autres pays producteurs de thé, certains importants quantitativement (Kenya, Turquie, Sri Lanka, Indonésie…) mais sans grand intérêt pour l'amateur de thé ! |
